L’industrie avicole fait face à une pression accrue pour réduire l’utilisation des antibiotiques dans les fermes. Elle a donc pris des mesures pour gérer les maladies autrement et promouvoir la santé intestinale. Emily Marshall d’Alltech discute dans un article publié dans Poultry World (en anglais) d’un concept modèle qui peut être utilisé pour favoriser la santé intestinale.
La production de poulet à griller met l’accent sur un faible indice de consommation et un taux de croissance élevé, et les éleveurs de reproducteurs et de poules pondeuses se concentrent sur le nombre d’œufs d’incubation viables par oiseau ou d’œufs par oiseau. Or, la santé intestinale est la clé cachée pour atteindre ces objectifs et donc le lien entre la qualité et la performance des oiseaux. Un microbiote intestinal équilibré, le risque de maladies, la longueur et la surface des villosités, et l’immunité muqueuse font partie des facteurs qui influent sur l’efficacité du système gastro-intestinal.
La clé d’une bonne santé intestinale est la diversité du microbiome
En cas de maladie, l’énergie qui aurait été consacrée à la croissance sert à mettre en place une réponse immunitaire et à combattre l’infection. En maintenant un système gastro-intestinal en santé et efficace, il est possible de réduire les perturbations à la production pendant les épisodes de maladie, diminuant ainsi la nécessité de recourir à des antibiotiques. Les microorganismes dans le tube digestif créent un environnement unique à chaque oiseau. Et le fait d’avoir des microorganismes en plus grand nombre et plus variés produit un système immunitaire plus fort et plus stable. Par ailleurs, une meilleure diversité microbienne entraîne une compétition entre les espèces bactériennes, qui doivent se battre pour obtenir les ressources présentes dans l’oiseau. Il devient ainsi difficile pour les espèces exotiques et envahissantes (bactéries pathogènes) de croître ou de se reproduire efficacement.
Promouvoir une bonne santé intestinale : le concept « seed, feed, weed » (ensemencer, nourrir, éliminer)
Le modèle « seed, feed, weed » (ensemencer, nourrir, éliminer) créé par le professeur Stephen Collett de l’University of Georgia, aux États-Unis, englobe divers facteurs clés qui influent sur la santé intestinale. Ce concept tient compte des contraintes des exploitations commerciales en ce sens qu’il est spécifique à la ferme concernée, rentable et conçu pour être durable. Il consiste à ensemencer l’intestin avec les bonnes bactéries, à les nourrir, à maintenir un environnement adéquat pour qu’elles survivent et à éliminer les microorganismes nuisibles avant qu’ils colonisent le tractus intestinal. Cette approche a mené à un programme complet conçu pour améliorer la santé intestinale des oiseaux et peut être appliquée aux exploitations de reproducteurs, de poulets à griller ou de poules pondeuses.
Les antibiotiques continueront toutefois de jouer un rôle crucial en cas d’éclosion de maladie. Des programmes tels que « seed, feed, weed » contribuent à réduire l’utilisation des antibiotiques dans les fermes, tout en améliorant la santé intestinale et la performance des oiseaux.
Lisez l’article complet (en anglais) ici.