En combinant de bons programmes d’alimentation, de solides protocoles de santé animale et une bonne gestion de la ferme, il est plus facile pour les producteurs d’obtenir systématiquement des troupeaux productifs avec une utilisation réduite des antimicrobiens. À cet égard, Poultry World a récemment publié un article par Harmen Jan Platvoet et Barbara Brutsaert de Trouw Nutrition qui traite des phases de gestion nécessaires à la ferme pour retirer les antimicrobiens, sans compromettre la performance ou la rentabilité.
Afin de produire des poussins en santé, il est essentiel de bien préparer la ferme à l’arrivée des oiseaux. Or, l’un des moyens d’y parvenir consiste à avoir un poulailler bien propre utilisant un système de renouvellement intégral. La structure du poulailler doit être saine et ne présenter aucune ouverture qui permettrait à des agents pathogènes d’entrer. Par exemple, des fissures dans les planchers peuvent renfermer des bactéries comme Salmonella et E. coli.
L’environnement de démarrage doit être prêt avant l’arrivée des poussins. Les lignes d’eau et les abreuvoirs doivent être nettoyés pour en retirer tout biofilm. Il faut remplir les lignes avec de l’eau fraîche et vérifier périodiquement la qualité de l’eau au moyen d’analyses de laboratoire. Les conduites d’alimentation et d’eau doivent être ajustées à la hauteur des oiseaux afin qu’ils puissent accéder dès leur arrivée aux aliments et à l’eau. La température de l’air optimale au moment du démarrage est de 30 à 34 °C – si les murs et le plancher sont chauds, le poulailler se réchauffera rapidement. Les entrées d’air et les grillages métalliques doivent être propres et exempts de poussière. Par ailleurs, en surveillant le renouvellement d’air dans l’ensemble du poulailler, il est plus facile de trouver les zones où la ventilation doit être améliorée.
Les poussins sont vulnérables, car leur système digestif et leur système immunitaire sont immatures. Ils ont donc besoin d’un environnement adéquat pour maintenir et réguler leur température corporelle. Vérifier la température corporelle des poussins et observer leurs comportements sont des moyens de déterminer s’ils ont un bon état de santé et de bien-être. Le comportement des oiseaux doit être surveillé de manière continue, et les ajustements à l’environnement doivent être apportés en conséquence pour assurer leur confort.
Certaines autres pratiques de gestion qui peuvent être mises en œuvre pendant la phase de démarrage sont la purge des lignes d’eau (particulièrement lors des chaudes journées d’été), des ajustements manuels et précis à la ventilation, l’ajout d’une plus grande quantité de moulée au papier pour poussins 24 à 36 heures après leur arrivée, au besoin, et le retrait du papier pour poussins au jour 4/5, avant que la moisissure apparaisse.
La surveillance des paramètres et l’observation des comportements des oiseaux devraient se poursuivre pendant la période de croissance. La hauteur des mangeoires et des abreuvoirs doit être continuellement ajustée en fonction de la croissance des oiseaux. Les interventions qui peuvent être mises en œuvre pendant la phase de croissance sont entre autres :
Le détassement présente des défis en matière de biosécurité. Ainsi, des pratiques de gestion doivent être mises en place pour réduire le stress exercé sur les oiseaux pendant cette période. Laissez le plus possible les portes fermées afin de minimiser les changements de climat dans le poulailler et de garder les pathogènes à l’extérieur. Dans le même ordre d’idées, limitez le nombre de personnes qui entrent dans les installations et suivez des protocoles de biosécurité stricts en ce qui a trait à l’hygiène, aux vêtements, etc.
Vous pouvez consulter l’article complet (en anglais) ici.