Alors que l’industrie de la volaille se détourne graduellement de l’utilisation préventive d’antibiotiques, la recherche de substituts se poursuit. Les acides organiques sont utilisés comme agents de conservation alimentaires parce qu’ils inhibent la croissance des champignons et des bactéries. Lorsqu’ils sont ajoutés au régime alimentaire des volailles, ils réduisent la production de bactéries dans l’intestin et modifient la structure de la paroi intestinale (Langhout, 2000). Des recherches indiquent que certaines huiles essentielles dérivées de plantes amélioreraient les performances de production et la santé des poulets. Décrite dans la fiche d’information 43 de l’IRAA, la recherche de Dre Adewole visait à évaluer si la bacitracine disalicylate de méthylène (BMD), un antibactérien utilisé pour la prévention et le contrôle de l’entérite, et l’écorce d’avoine (EA) amélioraient la santé de l’intestin. L’utilisation des additifs alimentaires de manière indépendante n’a donné que des résultats limités, mais l’on s’attend à ce qu’une approche combinée offre de nouvelles perspectives sur l’efficacité de composés non antibiotiques pour améliorer les performances de production et la santé des oiseaux.
Déterminer l’effet de la BMD et d’un mélange encapsulé d’acides organiques et d’huiles essentielles (Gallinat, Jefo Nutrition Inc.) avec et sans EA sur les performances de croissance, le poids des organes, les paramètres sanguins, les acides gras à chaîne courte (AGCC) et le microbiote du cæcum chez les poulets de chair.
L’utilisation d’un mélange d’acides organiques et d’huiles essentielles, seul ou en combinaison avec des écales d’avoine, a démontré de manière concluante qu’il améliorait la santé intestinale des poulets et réduisait l’utilisation d’antibiotiques dans la production de poulets de chair.
Des poulets de chair âgés d’un jour (Ross 308) ont été assignés au hasard à l’un des quatre traitements alimentaires. L’essai comptait 26 oiseaux par enclos et 8 enclos répétés par traitement. Les traitements alimentaires étaient les suivants :
Traitement 1 (BAS) – régime basal de maïs, de farine de soja et de blé, formulé pour satisfaire ou dépasser les besoins en nutriments du NRC (1994) pour les poulets de chair.
Traitement 2 (BMD) – régime BAS + 0,05 % de BMD.
Traitement 3 (OE) – régime BAS + un mélange protégé d’acides organiques et d’huiles essentielles à raison de 300 g/1 000 kg d’aliments.
Traitement 4 (OEEA) – régime BAS + mélange d’acides organiques et d’huiles essentielles + 3 % d’écales d’avoine (EA).
Chaque semaine, à partir du 8e jour, la mortalité, le poids corporel et la consommation d’aliments ont été mesurés. Au 36e jour, un poulet a été choisi au hasard dans chaque enclos et euthanasié. Des échantillons de sang ont été prélevés, le poids du gésier vide et du cæcum a été mesuré et la morphologie de l’intestin a été examinée. Les paramètres d’étude suivants ont été déterminés : consommation d’aliments, poids corporel, gain de poids corporel, indice de conversion alimentaire, poids des organes, concentration d’acides gras à chaîne courte (AGCC), chimie du sang et identification du microbiote intestinal.
Références
Adewole, D. 2020. Effect of Dietary Supplementation with Coarse or Extruded Oat Hulls on Growth Performance, Blood Biochemical Parameters, Ceca Microbiota and Short Chain Fatty Acids in Broiler Chickens. Animals. 10 : p. 1429.
Langhout, P. 2000. New additives for broiler chickens. World poultry; 16 : Pp. 22 à 27.
Chercheurs et collaborateurs
Dre Deborah Adewole, Samson Oladokun et Elizabeth Santin
Financement
Partenariat canadien pour l’agriculture – Initiative de recherche et d’innovation pour l’agriculture, Université Dalhousie et Chicken Farmers of Nova Scotia
La publication complète de ces travaux est disponible en ligne.
Adapté de l’ Atlantic Poultry Research Institute’s Factsheets
CP 550 Truro, NS B2N 5E3 (902) 893-6657
Laurie.Eagles@dal.ca www.APRinstitute.ca