Cette réponse a été soumise à National Postt – elle n’a pas été publiée.
Mettons quelque chose bien au clair : la gestion de l’offre pour les producteurs de poulet, d’œufs, de dinde et de produits laitiers découle de leur propre désir de mieux gérer les approvisionnements à l’échelle nationale. Ensemble, ils ont adopté des disciplines de production afin de se concentrer sur la réponse à la demande du marché intérieur sans que survienne un excédent ou une pénurie. Dans d’autres secteurs, les agriculteurs n’ont pas ressenti le besoin d’adopter la gestion de l’offre. Les deux systèmes sont des choix légitimes et raisonnables.
Alors, quel impact la gestion de l’offre a-t-elle sur d’autres secteurs agricoles ? Aucun. Vous avez bien lu : zéro. La gestion de l’offre est spécifique aux secteurs qui ont choisi ce système et la comparer à d’autres secteurs comme celui des cultures commerciales par exemple, c’est comparer des pommes et des oranges.
Cela n’a aucunement gêné les opérations d’autres secteurs agricoles, tant sur le marché canadien que sur le marché international. En fait, comme l’indiquait le rapport annuel 2013-2014 de Financement agricole Canada au sujet du commerce international, le Canada est au premier rang mondial pour son volume d’échanges commerciaux de produits agricoles par rapport à tous les autres pays, par habitant.
Politiquement stable et économiquement sain, le Canada a prouvé sa capacité d’ouvrir des marchés pour les secteurs d’exportation et de maintenir la gestion de l’offre dans les secteurs canadiens du poulet, des œufs, de la dinde et des produits laitiers pendant des décennies. Depuis 1989, le Canada a négocié un total de 14 accords commerciaux avec 51 pays; nous sommes persuadés que cette tendance se poursuivra dans les négociations en cours de l’ALENA.
La gestion de l’offre est une réponse typiquement canadienne aux marchés volatiles. La demande des consommateurs est rarement statique. Elle suit les changements démographiques, l’immigration en provenance de pays aux préférences alimentaires différentes et les nouvelles données scientifiques liées à la santé et la nutrition humaines. Comme résultat de l’accent accordé aux demandes et aux préférences des consommateurs, le secteur du poulet a connu une solide croissance et peut croître encore. Depuis 2012, il a augmenté de 12 % et l’on s’attend à une autre hausse de 5 % en 2017. On ne prévoit pas de limites à ce développement continu. Les producteurs ont répondu à la demande croissante des consommateurs en augmentant la production, grâce à la force et à la souplesse de la gestion de l’offre.
Mike Dungate,
Directeur exécutif, Les Producteurs de poulet du Canada