Durabilité

Dr Bogdan Slominski

Le Dr Slominski est professeur de biochimie de la nutrition du département de science animale de l’Université du Manitoba. Le Dr Slominski a commencé ses études en Pologne. Il a obtenu une maîtrise en microbiologie et un doctorat en biochimie à l’Université des sciences agricoles, à Olsztyn, en Pologne, avant de déménager à Winnipeg (Manitoba) en 1994. Le Dr Slominski collabore toujours avec ses anciens collègues en Pologne et utilise leurs installations avicoles à la fine pointe de la technologie pour mener certains de ses projets de recherche.

Le Dr Slominski travaille avec le Conseil de recherches avicoles du Canada (CRAC) depuis sa création et a aussi servi le Conseil en siégeant au Comité consultatif scientifique.

Le Dr Slominski a participé à des études approfondies sur des substituts naturels aux antibiotiques. Son dossier de publication des cinq dernières années comprend 29 articles évalués par les pairs, huit travaux d’un congrès (présentations sollicitées), 42 résumés scientifiques, un chapitre de livre et quatre articles populaires sur l’industrie.

Encourager l’expertise dans l’industrie

Tout au long de sa carrière, le Dr Slominski a supervisé 19 étudiants à la maîtrise en sciences et au doctorat, cinq boursiers de recherches postdoctorales, 10 étudiants d’été, quatre scientifiques invités et six associés/techniciens en recherche. Bon nombre de ces étudiants continuent de contribuer maintenant à l’industrie avicole, incluant un spécialiste en vulgarisation auprès des Manitoba Egg Farmers, un gestionnaire des services techniques chez Phibro Animal Health et un professeur adjoint en nutrition de la volaille à l’Université de Guelph.

Faits saillants sur les résultats de la recherche

Trois des projets de recherche du Dr Slominski ont été financés par le CRAC. Ils portaient tous sur la microbiologie aviaire ou des solutions de rechange aux antibiotiques.

Le premier projet du Dr Slominski par l’intermédiaire du CRAC est un sujet sur lequel il travaille depuis les 20 dernières années. Son équipe a examiné une nouvelle génération d’enzymes multicarbohydrases pour déterminer s’ils pouvaient décomposer les portions inassimilables de l’alimentation de la volaille afin d’être 1) faciles à digérer; 2) de favoriser la prolifération des bactéries bénéfiques dans les intestins; 3) d’aider à protéger la volaille contre Clostridium perfringens. Ses travaux ont permis de démontrer que l’enzyme pouvait décomposer les composés inassimilables de certains ingrédients alimentaires afin de libérer leurs composés dans l’intestin et influer sur le profil de la microflore dans l’intestin du poulet. Par conséquent, les enzymes favorisent la prolifération des bactéries bénéfiques et éliminent les éventuels agents pathogènes tels que C. perfringens (l’agent responsable de l’entérite nécrotique).

Le Dr Slominski a de plus travaillé avec Nutreco et Canadian Bio-Systems pour mettre ce produit en marché pour l’industrie avicole. Les enzymes multicarbohydrases Superzyme CS™ et Superzyme OM™ sont des produits homologués de Canadian Bio-Systems Inc. qui peuvent être achetés chez eux.

Depuis les huit à dix dernières années, le Dr Slominski cherche à combiner les enzymes multicarbohydrases avec des produits de levure pour libérer les agents bioactifs afin de faciliter davantage la santé intestinale et la salubrité des aliments.

Dans le cadre de la deuxième Grappe de la science avicole, l’équipe du Dr Slominski a examiné le pouvoir de nouveaux prébiotiques à base d’enzyme ou de levure comme solution de rechange efficace et peu coûteuse aux antibiotiques. Les produits transformés de levure sont riches en polysaccarides mannanes et en nucléotides qui peuvent agir en tant que prébiotiques et qui ont démontré leur capacité de stimuler le système immunitaire et le développement du système gastro-intestinal. Ils ont également démontré leur capacité de favoriser les bactéries bénéfiques et la décolonisation de bactéries pathogènes.

Une importante constatation jusqu’à présent est que les additifs alimentaires de levures ne stimulent pas le système immunitaire inné des poulets à griller dans des conditions ne présentant pas de difficultés. Ce pourrait être bénéfique pour les oiseaux parce que l’activation du système immunitaire en l’absence de défi microbien peut entraîner des coûts en matière de productivité et de performance de croissance. La recherche du Dr Slominski a également démontré que le produit d’enzyme/levure contenant des levures bioactives libérées par action enzymatique peut réduire l’excrétion de Salmonella Enteritidis chez les pondeuses et les poulets à griller. Chez les poulets à griller atteints d’entérite nécrotique, les prébiotiques à base d’enzyme/levure avaient des effets bénéfiques semblables sur la valorisation des aliments et l’utilisation de nutriments par rapport aux antibiotiques. La supplémentation basée sur les enzymes et la levure peut être un remplacement naturel des antibiotiques.

Prochaines étapes

Vers la fin du projet des Grappes, le Dr Slominski mènera d’autres études de validation de la technologie des produits d’enzyme/levure, ainsi que le produit multicarbohydrase. Le Dr Slominski continuera également de chercher à identifier les composés bioactifs particuliers dans la levure pour améliorer davantage l’efficacité du produit.