(Objet : When our food system fails, who pays the price? Le 23 juillet)
Cet étrange article est trompeur et rempli de faussetés. Voilà encore un article qui semble dénigrer le travail acharné des producteurs canadiens, leurs excellentes pratiques de gestion et leur capacité à gagner un juste revenu. L’article remet aussi en question le système qui permet la mise en œuvre de programmes à base scientifique efficaces en matière de bien-être des animaux et de salubrité des aliments dans toutes les fermes d’élevage de poulets au Canada. Or, seuls ces programmes ont une telle portée.
Le Programme de soins aux animaux, par exemple, est un programme d’application obligatoire qui fait l’objet d’audits par un tiers. Ce programme a une base crédible qui s’appuie sur la science, et repose sur des normes incluses dans le Code de pratiques élaboré par le Conseil national pour les soins aux animaux d’élevage (CNSAE). Le CNSAE est un chef de file mondial qui réunit des acteurs diversifiés, dont des producteurs, des vétérinaires, des transformateurs, des transporteurs, des associations pour la protection des animaux, des chercheurs et les gouvernements fédéral et provinciaux. Son travail consiste à élaborer des codes de pratiques solides et rigoureux, rédigés à la suite d’une revue scientifique complète. Les codes font ensuite l’objet d’un processus de consultation publique pour permettre à tous les Canadiens de participer à la version finale. Le processus adopté par le CNSAE est reconnu à l’échelle internationale. Enfin, le cabinet NSF International réalise un audit complet du programme, qui est accrédité par l’American National Standards Institute, conformément à la norme ISO 17065.
Quant aux échanges commerciaux, le Canada a réussi à négocier plusieurs ententes de libre échange qui ont permis à d’autres secteurs d’accéder à des marchés plus vastes. En effet, le Canada a négocié 14 accords bilatéraux ou régionaux avec 51 pays et ce, tout en maintenant la gestion de l’offre. Nous sommes confiants que le gouvernement et les Canadiens continueront de soutenir les producteurs du Canada et que le gouvernement assurera le maintien de la gestion de l’offre dans le cadre des négociations entourant l’ALÉNA.
Contrairement à ce que l’article laisse entendre, la gestion de l’offre fonctionne bien. Le secteur canadien du poulet poursuit sa croissance – le poulet est la source de protéine que les Canadiens choisissent le plus souvent et sa consommation a augmenté de plus de 33 % depuis vingt ans.
Pour savoir ce que pensent les Canadiens de la gestion de l’offre, il suffit de consulter un récent sondage réalisé par le cabinet Léger :
Nous achetons tous nos aliments pour nos propres raisons et, à titre de Canadiens, nous avons beaucoup de choix. Les producteurs canadiens s’adaptent volontiers aux goûts changeants de la population – sauf quand les personnes à la source de ces changements prétendent défendre le bien-être des animaux alors qu’ils ne veulent que détruire les moyens de subsistance des producteurs canadiens et dicter aux consommateurs ce qu’ils doivent ou non manger.
Michael Laliberté,
Directeur exécutif
Les Producteurs de poulet du Canada